commentaires La Nouvelle Chronique » La couverture médiatique des banlieues Flux des commentaires alternate alternate alternate RSS -- La couverture médiatique des banlieues -- Ce choix de témoignage met en avant la question de la « couverture médiatique » des banlieues. Le terme « couverture médiatique » peut être défini comme le traitement d’une information qui se focalise sur -- Celui de banlieue renvoie aux quartiers du début du XXe siècle, majoritairement habités par des ouvriers. Ceux-ci été appelés les -- faubourgs de nos villes manufacturières ». Tout comme le terme « banlieue », les faubourgs pouvaient également qualifier les beaux quartiers. On constate que le mot même de banlieue est chargé d’ambiguïtés puisqu’il recouvre cinq notions : juridique se rapportant au droit -- Dans le langage courant, le mot banlieue peut prêter à confusion. Dans l’imaginaire collectif se sont des espaces populaires, excentrés du centre-ville, qui sont des lieux d’exclusion souvent violents. L’expression «banlieue» est régulièrement utilisée dans les médias pour désigner des problèmes de niveaux différents (échec scolaire, chômage, -- médiatique comme les quartiers « de l’autre côté du périph » pour la banlieue parisienne ou encore les « quartiers sensibles » et même parfois les « zones de non-droit ». -- Nous allons donc étudier le traitement qu’opèrent les médias sur les banlieues et les quartiers défavorisés en France. I. Construction médiatique de la banlieue A. Évolution du traitement médiatique sur la banlieue -- ignorer ce nouveau phénomène. Les premiers reportages consacrés à la banlieue sont diffusés dans l’émission « 5 colonnes à la Une » en 1959. Ces nouveaux quartiers et certains bidonvilles qui n’ont pas encore -- Le changement de couverture médiatique de la banlieue s’opère à partir des années 80 et l’événement des minguettes qui constitue le point de -- Peu à peu la banlieue devient un problème public. Les premières politiques de la ville décidées sous le mandat de François Mitterand, -- territoires ; une violence certes existante mais qui devient un angle d’interprétation dominant dans le traitement médiatique de la banlieue. -- Spécial sur France 2. Ces émissions affichent leurs meilleurs scores d’audiences lorsqu’ils réalisent des reportages sur la banlieue et la délinquance dans ces territoires. Elles atteignent d’ailleurs des pics -- médias parlent d’émeutes dans des « territoires perdus de la République », ou dans les « banlieues poudrières ». Des magazines comme Le Point, l’Express, ou encore Le Nouvel Obs, réalisent leurs meilleures ventes lors de tirages spéciaux traitant de la sécurité ou de la délinquance dans la banlieue. B. Les méthodes journalistiques pour traiter de la banlieue Avec l’importance prise par la banlieue et les quartiers populaires dans l’actualité hexagonale, les principales rédactions créent de -- démontre l’enquête menée par Jérôme Berthaud auprès de la rédaction de France 2 pour son ouvrage La banlieue du 20 heures. Dès lors le recours à ces intermédiaires devient un élément indispensable pour traiter l’information en banlieue. Ils facilitent le travail des journalistes et leur font gagner un temps considérable pour -- montre Jérôme Berthaud, et lorsque l’actualité impose un sujet lié aux banlieues, le réseau d’intermédiaire des rédactions participe à une surexposition de certaines communes et quartier. Par ailleurs, la -- A. Une inégalité du traitement qui provient du métier de journaliste 1. La position des banlieues dans la hiérarchie des rédactions La « banlieue» ne constitue pas dans tous les journaux ni à toutes les périodes, une spécialité journalistique. Elle n’est pas non plus une rubrique noble. Dans la plupart des journaux, ceux « qui ont le moins d’expérience» sont renvoyés au traitement des banlieues et leurs articles sont souvent reformulés par la rédaction en chef, comme le montre Jacques Siracusa dans son étude de la rédaction France 2. La situation des « banlieues» dans les rédactions tient en partie à la hiérarchisation des spécialités journalistiques. Le prestige d’une -- donc celles de la politique et de l’économie et non pas celle traitant des banlieues. L’absence de profits matériels ou symboliques dans les quartiers explique le désintérêt des journalistes. -- Il y a deux types de journalistes des banlieues. Ceux qui écrivent des articles pour la rubrique « société » et les faits-diversiers. Les rubriques orientent la façon de travailler en banlieue et fondent dans une grande partie l’identité des journalistes. Les spécialistes des -- 3. Le journalisme en banlieue : un révélateur des transformations du métier ? -- services « Faits divers » ont progressivement imposé leur définition de ce qui fait « événement » en banlieue. Les conditions de travail se dégradent sensiblement : la pression de l’audience, la course contre la -- spécialisé notamment pour les infos télévisées. Le journalisme en banlieue se caractérise par un important turnover ce qui empêche les journalistes de bien maîtriser leur sujet, de se constituer et -- exclusive sur M6 sont très similaires et donne souvent à voir un visage stéréotypé des banlieues. -- médiatique. Retour sur la campagne présidentielle de 2007, traitent de la couverture des banlieues lors de l’élection présidentielle de 2007. On constate aussi bien dans le discours politique que dans la presse, une focalisation sur les banlieues qui prend place après les émeutes de 2005. Les représentations proposées aux lecteurs donnent à voir une vision stéréotypée de ces quartiers, ex « Clichy-sous-Bois, symbole des banlieues à risques », titre Le Figaro du 7 mai 2007. -- III. Un traitement médiatique des banlieues qui se diversifie A. La critique émergente de la couverture actuelle des banlieues 1. Critique de certains habitants -- Acrimed (association française de critique des médias créée en 1996) étudie la couverture médiatique des banlieues. Le site possède une rubrique spécialisée dans le traitement médiatique des quartiers -- aussi des comptes rendus d’ouvrage qui traitent de la question de la couverture médiatique particulière actuelle des banlieues et de ses travers mais aussi des liens des journalistes avec les forces de -- expriment leur désaccord avec la façon dont les médias présentent les banlieues, les « quartiers » au reste de la France. Ils critiquent l’image véhiculée des quartiers dans les médias dans différentes musiques et même dans des films où ils tentent de rétablir ce qu’ils considèrent être la « vraie vie » dans les banlieues. Des artistes engagés comme Grand Corps malade, Médine ou encore Kerry James ont -- 2002 sur France 3, cette émission qui couvrait l’actualité froide des villes et avait pour but de déconstruire les clichés liés à la banlieue en mettant l’accent sur les initiatives locales, elle recouvrait tout un pan de l’actualité sociale et culturelle des banlieues. En outre, cette émission mettait en lumière le travail associatif dans les villes -- population habitant ces territoires. Une volonté de couvrir l’actualité de la banlieue par ceux qui y vivaient, cette initiative entreprise par Serge Michel et Mohamed Hamidi avait pour but de déconstruire les -- Comme on a pu le voir, la banlieue a subi une longue et sinueuse évolution depuis les années 50. Ce fut d’abord un objet de curiosité de la part des médias, notamment dans la phase émergente de la banlieue avec la construction des premiers grands ensembles. D’abord appréhendée -- L’actualité et la couverture médiatique de la banlieue puis de ses habitants ont également évolué, d’abord traitées sous un angle social, -- adaptées et ont évolué pour rendre compte de ce phénomène nouveau qu’est la banlieue en lui consacrant une rubrique dédiée. La course à l’audience et aux ventes ont forcé la sphère médiatique à adopter des -- évènements et à l’émergence d’une culture urbaine de plus en plus visible, le traitement médiatique des banlieues s’est diversifié et a vu naître une critique de la couverture de la presse traditionnelle,