La police et les jeunes des banlieues -- Il a souvent été reproché aux sociologues qui cherchaient à déconstruire les stéréotypes visant les jeunes des banlieues difficiles (et à comprendre les causes de leurs comportements) de pratiquer une -- Pas plus que les jeunes des banlieues ne sont tous des « casseurs » ou des délinquants, tous les policiers ne sont pas des racistes harcelant -- jeunes « blacks » ou « beurs », notamment s’ils ont un « look banlieue » et se déplacent en groupe. Des routines auto-confirmatrices se développent ainsi : plus souvent contrôlés et surveillés, ces jeunes -- proximité que le malaise et le sentiment de dévalorisation lié aux relations avec les jeunes des banlieues. Ces derniers, en effet ne sont pour les policiers ni des « vrais méchants », ni des gentils. A -- effectifs de police sur le territoire national n’a pratiquement pas été revue depuis cinquante ans [6] ; du coup, les banlieues qui comptent le plus grand nombre d’actes de délinquance sont parfois moins bien -- [1] Maryse Esterlé-Hédibel, « policiers et jeunes de banlieue », Panoramiques, n°33, 1998, pp. 176-184. -- étudiés présentent des situations assez variées. Deux se trouvent en grande banlieue parisienne. Pandore (les noms sont fictifs) est une grande ville comptant des quartiers aisés, mais aussi des quartiers